L'Atip avait choisi la belle ville d'Avignon pour tenir sa journée technique de juin autour du thème de l'énergie. Un thème fédérateur qui a réuni des papetiers de tous les coins de France, tout autant que la visite, passionnante, de Fibre Excellence Tarascon, sous un soleil de plomb.Les interventions de la journée technique étaient également d'un haut niveau et ceux qui ont fait le déplacement ne l'ont pas regretté. 

Olivier Riu (Copacel) a ouvert la journée avec un panorama clair et précis sur le cadre réglementaire lié à la décarbonation. Avec un point sur le fameux paquet européen Fit  for 55 qui va augmenter la « contrainte carbone » pour les industriels, ceci dès 2024. A quoi se rajoute se rajoute une démultiplication de contraintes règlementaires (bilan carbone, plan de neutralité), et une complexification de critères d’éligibilité aux dispositifs de soutien (plan de performance), induisant une forte mobilisation des ressources financières et humaines des entreprises.

Mais pour aider les entreprises, beaucoup de solutions sont disponibles. Ainsi, Eric de Rochemonteix (Akyla) allait-il énumérer les aides à aller chercher en amont : celles de BPI France et de l'Ademe, d'abord, mais aussi de Pro-Smen ou encore les appels à projet BCIAT, Decarb'Ind ou Decarb Flash, les aides à l'investissement de l'Ademe, le prête vert de BPI France et les CEE, dispositif d'aide financière aux travaux d'économies d'énergie.

Anis Korchi (ABB) présentait, exemples in situ à l'appui, l'optimisation vapeur et électricité avec l'Ability Optimax ou encore les économies de gestion de l'eau avec Abillity Smart Water et la surveillance prédictive des émissions avec l'ABB Ability, toutes ces solutions dnas le cadre de l'Ability EMS système de gestion de l'énergie. 

Grard Verdebout (NeoElectra) présentait un retour d'expérience d'un an chez Hinojosa Paper, ex-Allard Sarthe.

Edouard Valton (Solenis) proposait des solutions intéressantes, notamment pour la pâte avec, entre autres, des solutions de déshydratation des boues de chaux qui entraînent une capacité de chargement du four à chaux augmentée de 30% (de 45 à 60 m3/h). La siccité des boues de chaux après filtres a vide a augmenté de 4 % (de 65,5 à 68 %), l'lcali résiduel après lavage est réduit de 23,2% (de 0,56 à 0,43%), la consommation de fioul réduite de 4%, à l'arrivée une estimation d'économie de 600 K€ par an.​

Bellmer tend à optimiser la consommation d'énergie au niveau de la procédure du séchage du papier. Partant de l'idée que le séchage est le processus qui consomme le plus d'énergie thermique.  Bellmer met en valeur l'énergie résiduelle du système de vapeur et condensats. Cela passe par l'optimisation du transfert thermique avec des barres de turbulence, une hotte et systèem aéraulique, etc...

Jonathan France (Aocem) présente son offre de maintenance, qu'elle soit corrective (de moins en moins utilisée), mais surtout préventive systématique (aux coûts encore élevés) ou préventive conditionnelle. L'offre fiabilité d'Acoem se résume en six points : la mise en service, la stratégie de maintenance, la maintenance proactive, la maintenance prévisionnelle, l'expertise fiabilité et l'industrie 4.0.

Audrey Bajul (Celodev) parlait enzymes, la spécialté de son entreprise qui ne fabrique pas d'enzyme mais fait de la formulation de produits enzymatiques développés pour ses clients de l'industrie papetière. 

Sylvain Roseau et Grégory Michel (Leroux & Lotz) présentaient des études de cas sur la valorisation des CSR, avec pour objectif la réduction de l'enfouissement des combustibles CSR (Combustibles Solides de Récupération qui dont des combustibles normalisés). Cela passe par la valorisation des refus de pulpeurs, le bois en fin de vie. Everbal, groupe Clairefontaine ou encore Fibre Excellence ont fait appel à Leroux et Lotz.

Enfin, François Labbé et Régis Masson (AFT) proposaint leurs solutions pour l'épuration, le raffinage, les circuits de tête de machine. Avec, comme étude de cas, le travail réalisé aux Papeteries du Rhin. Ou encore chez RDM Blendecques, avec un retrofit accompagné d'un rotor AFT GHC2 : l'ampérage mesuré = 75 A  (52% réduction); les bourrages sont devenus exceptionnels; la capacité de production a été augmentée de plus de +20% et la durée de vie des paniers de min. de +100%. Le tout pour un temps de retour achat rotor : 8 mois.

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